Cette figurine a été peinte à l'huile par dessus des couches de base réalisées à la peinture Humbrol. La voici en couleurs de base, avant les couches à l'huile.
Elle marque le début de « ma deuxième période à l'huile ». J'avais eu une première période à l'huile où je m'étais lancé livré à moi-même avec des résultats variables.
Ici la démarche est différente dans la mesure où j'ai pris des conseils auprès des éminents peintres de figurines à l'huile que sont Franck Gravier et Daniel Canet.
La boutique Mini Hobby de Bourg en Bresse, la bonne adresse locale pour tout ce qui touche au modélisme, avait eu la gentillesse d'accueillir une première réunion de peintres lors de laquelle je les avais assaillis de questions techniques sur leur art.
J'ai essayé d'appliquer nombre de leurs conseils avisés ainsi que d'autres glanés sur la toile. Voici donc un échantillon des nouvelles techniques (nouvelles pour moi) que j'ai expérimentées sur cette figurine :
Utilisation d'une couche maigre colorée (ici de la peinture Humbrol) avant de peindre les effets de lumière à l'huile.
Elimination d'une grande partie de l'huile contenue dans la peinture en laissant reposer celle-ci au moins une demi heure sur un morceau de carton avant de l'utiliser. Le carton assèche la peinture, ce qui lui confèrera un rendu plus mat. J'avais en effet beaucoup de problèmes de brillance non désirée sur ma première période à l'huile.
Utilisation d'un four pour accélérer le séchage et obtenir un rendu plus mat.
Suivant l'aspect désiré, de satiné à mat, il convient de chauffer plus ou moins la figurine. A 60 °C on obtient un aspect plutôt satiné. A 90 °C on obtient un aspect mat.
J'ai appris à mes dépends que les socles en plastique que j'utilise ne résistent pas à une température de 70 °C et au delà. Vous pouvez voir le résultat ci-contre : à gauche le socle déformé par la chaleur et à droite son clône montrant comment il était à l'origine, sous le même angle de vue. La trace jaunâtre au centre du socle déformé est une trace colle sans rapport avec le chauffage.
J'ai choisi de montrer le dessous des socles car c'est cet angle de vue qui expose le mieux la déformation.
Utilisation de poudres métalliques travaillées à l'huile d'œuillette.
Bref, tout ceci est relativement technique et compliqué à mettre en œuvre. Et au final, l'impression générale qui me domine est celle d'une relative déception quand je considère les résultats obtenus au vu de cette complexité.
Tout d'abord sur le plan de la qualité de ma peinture. Je ne suis pas parvenu à obtenir une touche aussi fine que ce que j'aurais souhaité. Les fondus vont du correct au médiocre (en particulier ceux avec la couleur jaune, que j'ai trouvée difficile à travailler en raison de sa transparence).
Ensuite en termes de temps investi. J'ai accéléré le séchage grâce à un mini-four. Les jours de séchage, ordres de grandeur habituels pour la peinture à l'huile, se sont transformés en heures.
Ceci représente déjà un gain de temps considérable. Mais des heures, ça reste long. Du coup il demeure compliqué de vouloir utiliser cette technique pour des figurines de jeu, car une force armée peut être constituée d'une petite dizaine de figurines pour un jeu d'escarmouche à plus d'une centaine pour un jeu de batailles.
Ceci dit, je ne lâche pas le morceau et ces techniques font désormais partie de mon répertoire, même si je pense ressortir mon aérographe prochainement pour étudier des approches plus productives.
Voici pour terminer ce billet une liste de références utilisées :